Le musée des beaux-arts de Nancy a tissé des liens étroits avec la Tate Gallery à la suite de l’exposition présentée durant l’hiver 2003 et consacrée aux rapports entre Turner et Le Lorrain.

En perspective avec ses collections de sculptures du XXe siècle (Lipchitz, Laurens, Zadkine, Duchamp-Villon…), le musée présente des oeuvres sculptées d’une figure britannique exceptionnelle ayant oeuvré durant le deuxième tiers du siècle, Dame Barbara Hepworth.

Après des études à l’Ecole d’Art de Leeds, où elle rencontre Henry Moore, Barbara Hepworth parfait sa formation à la Royal Academy de Londres. Entre 1924 et 1926, elle complète sa formation en Italie et apprend la taille directe qui sera pour elle un mode d’expression privilégié. Mariée à John Skeaping, elle réalise alors des oeuvres inspirées par l’enfant et le thème de la maternité. Déjà les volumes sont simplifiés et l’attention portée à la forme, essentielle.

Sa première exposition personnelle a lieu à Londres en 1928 à la Beaux-Arts Gallery. En 1932, sa rencontre avec le peintre Ben Nicholson sera décisive. Le couple participera en effet de façon active au développement de l’art abstrait. Ils deviendront membres du groupe “Abstraction-Création” et rencontreront Brancusi, Arp, Mondrian et plus tard Naum Gabo. Barbara Hepworth réalise un oeuvre où l’abstraction est utilisée de manière à créer des images évoquant le monde moderne. Les formes libres, souvent organiques, sont inspirées des paysages, des silhouettes humaines. Utilisant la lumière et l’espace qui traversent ses sculptures, l’artiste invente de nouvelles formes qui seront, dès 1939, soutenues par une polychromie très vive. Installée en Cornouailles, à St Ives, à partir de 1940, le sculpteur réalise des oeuvres de grandes dimensions aux formes ouvertes, symbolisant la pulsion de la vie. Représentant la Grande-Bretagne à la Biennale de Venise en 1950, elle est élevée au rang de Dame de l’Empire Britannique en 1965.

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